ArdenteSur ta peau
j’écris des mots
sur ta peau en lettres de chair
pour que tu comprennes bien
tout ce que je veux faire
tous les mots que j’écris
sur ta peau.

La cravate.
Je commence par la cravate,
parce qu’une cravate,
qu’est-ce que ça fout
autour d’un cou ?
Je la dénoue.
J’embrasse ta nuque, j’embrasse ton cou, j’embrasse ta bouche.
Je bois ta salive.
Déboutonner,
un à un,
tous les boutons.
Sur mon chemin
mes mains s’égarent
chemise au sol.
Je me promène
j’erre sur ta peau
parmi tes poils
j’aime ton odeur
je bois ta sueur.
Je suis ma route
descente encore.
Creux de ton nombril,
Caresse de ton corps.
Il y a encore des vêtements.
Je ne veux pas de vêtements.
Ceinture, bien sûr,
boucle débouclée,
serpent tombé.
Braguette ouverte, bouton ouvert, bouche entrouverte.
Je suis ton goût.
Je trace, retrace,
la cicatrice de ton appendicite
et tu soupires,
ligne de désir.
Et avant, oui avant,
d’enlever le reste,
toucher tout ce qui est pour moi,
tout ce qui m’attend,
une main aux fesses,
l’autre qui glisse,
je te découvre.
Doigts refermés, doigts impatients
et tes couilles dans ma main
comme un fruit mûr.
J’aime ton désir.

J’ai soif.
Du bout de la langue
je cueille
sur ton gland
une goutte.
Et doucement oui doucement
je trace
une ligne rouge
sur ce sexe durci
– j’enroule ma langue.
Et parce que je ne peux plus attendre,
je le prends dans ma bouche
je le sens me remplir
je te sens
haleter palpiter
rythme accéléré.
Les mains dans mes cheveux,
tu vas et viens, cadence ardente.
Tout est chaleur.

Et j’aime j’aime
le petit gémissement que tu pousses quand tu jouis dans ma bouche.
Je bois ton sperme.

4 Thoughts on “Descente ardente

  1. Le Matou libertin on 10 avril 2014 at 7:41 said:

    Comme d’habitude… J’aime beaucoup ! Bravo Julie !

  2. Merci pour ce joli texte, je n’en n’avais jamais lu sous cette forme là, et c’est tout aussi excitant :)

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