Etreintes aquatiques

Nous, les sœurs Derussy, on est comme Mimi Cracra. L’eau, on aime ça. Ce serait amusant de décrire les délices aquatiques de la petite héroïne devenue grande… Nul doute qu’elle en ferait toujours, des bêtises.

En attendant, je vous ai sélectionné des passages choisis de notre recueil numérique, à Pauline et moi, évoquant l’eau et les corps : L’amour nous rend liquides. Si vous avez envie de lire les nouvelles, c’est par ici sur le site des éditions Dominique Leroy, ou là sur Amazon.

Dans ce passage, le héros de Pauline a les yeux bandés :

Il l’entendit à peine entrer dans l’eau. Transi, il arrêta de respirer pour mieux deviner le bruissement de l’eau sur un corps qu’il imaginait nu comme le sien. Puis le parfum du jasmin l’emplit tout entier et une bouche inconnue vint se poser sur la sienne.

Quant à moi, j’ai écrit une scène de douche plus douce que celle de Psychose :

Les bouches s’entrouvrent, les langues se mêlent, peau contre peau, presque nus l’un contre l’autre et le désir ardent de se fondre enfin. Le jet d’eau s’épuise au-dessus d’eux sans qu’ils s’en rendent compte, tout à leur soif grandissante. Elle l’embrasse à n’en plus finir, elle sent, à travers le mince tissu du maillot, son érection contre son ventre, et elle a envie, oui, elle voudrait faire l’amour, là, tout de suite.

La nouvelle à quatre mains relate une expérience de canyoning :

Quand vient mon tour, je masque mon appréhension et profite de la présence toute proche du beau moniteur qui me prend la main pour m’aider à m’installer sur les roches humides.

— Laisse-toi aller, ordonne-t-il de sa voix grave.

J’aimerais me laisser aller tout autrement, mais c’est dans le lit de la rivière que je tombe après une rapide glissade.

J’espère que vous avez l’eau à la bouche…Voyez comme ils s’enlacent, sur cette esquisse de Pauline, une des propositions de couverture :

Last but not least, je vous dévoile une superbe photographie des auteures imitant la petite sirène. Nous étions jeunes, nous étions folles…