Un texte érotique doit-il susciter l’émoi sensuel des lecteurs et lectrices ? La question est fréquemment posée.les-delices-1400 Personnellement, je ne pense pas qu’il faut à tout prix chercher l’excitation, tant les réactions peuvent être différentes d’une personne à l’autre. Je lis souvent des textes érotiques, et beaucoup ne me font pas vraiment d’effet, ce qui ne veut pas dire qu’ils ne me plaisent pas… Si je vous parle de cela, c’est qu’un récit de Charles Delygne, qui vient de paraître aux éditions L’ivre-Book, a fait mouche, je l’avoue.

Il y a quelque chose dans Les délices de la Duchesse qui me trouble terriblement : cette jeune noble qui découvre l’ampleur de ses désirs, ce style si soigné mais délicieusement coquin, cette surenchère érotique – car, oui, l’auteur va de plus en plus loin dans son récit et Marie s’abandonne à toutes les folies dans les bras de… Mais je vous laisse découvrir la novella. Vous pouvez l’acheter pour 2,99 euros, ici sur le site de L’ivre-Book, ou ici sur Amazon.

— Mon corps vous appartient, Charles, disposez-en comme bon vous semble et faites-lui subir toutes vos folies.
Charles fut émerveillé de voir apparaître la nudité d’albâtre de la Duchesse. Il avait ainsi pour la première fois la vision d’ensemble de ce corps harmonieux, que l’on eût cru sculpté par un moderne Phidias. Les courbes et les volumes succédaient aux étrécissements raffinés… Ce corps est un corps de déesse, pensa-t-il pour lui-même… Il rougit à son tour, constatant que la jeune femme faisait des choix hardis et lui exprimait son désir de femme sans le moindre détour.
— Je veux, soupira la Duchesse, simplement m’offrir à vous, Charles, découvrir de quelles manières vous allez m’aimer ce soir et encore les suivants. Soyez là, contre ma peau qui est à vous, et pour l’heure au moins, laissez-moi être l’esclave de vos désirs les plus ardents. Prenez donc ce qu’il vous plaît de prendre, tout comme je le ferai moi-même avec vous.
Ce fut d’une voix suppliante et tendre que la Duchesse formula ses vœux, dictés par la vague sensuelle qui déferlait dans tout son être.
— Bien, dit Charles. Pour l’heure je vous veux docile et offerte. Relevez vos genoux, haussez vos fesses, ouvrez-les largement avec vos deux mains, et attendez ma caresse. Mais auparavant, dites-moi si le Duc fréquente ce joli petit endroit ?
— Vous… vous parlez de mon petit pertuis ?
Marie se mit à rougir vivement.
— Je… non, il ne m’a pas… visitée ici.
Malgré sa gêne, la jeune femme s’exécuta comme le lui avait ordonné Charles et attendit frémissante qu’il disposât d’elle.
Charles s’approcha, excité des aveux de la jeune Duchesse, de sa timidité et de sa gêne. Les fesses étaient caressées par la lumière de la lune, qui marquait grâce aux ombres deux beaux globes parfaits. La lune rendait la peau de la jeune femme encore plus claire, et la vallée qu’elle hésitait à offrir encore plus sombre. Ce fut d’abord le souffle de Charles que Marie ressentit dans son intimité. Elle songea à protéger cet endroit délicat, mais se rappelant ses propres mots, elle écarta de ses mains chacun des deux globes. Charles vit ce petit trou étoilé, rosé et tendre. Il se rapprocha, caressa doucement les fesses en se rapprochant du centre. Puis, ce fut le bout humide de sa langue qui fit connaissance avec cet endroit caché.
Un long gémissement s’échappa de la gorge de Marie. Ses cuisses s’écartèrent davantage alors qu’elle offrait sans pudeur aucune ses fesses à Charles. Au fur et à mesure que la langue la fouillait, la jeune femme se trémoussait et fondait en de longs gémissements sensuels.

4 Thoughts on “Initiation au libertinage

  1. Gérard GILLET on 13 décembre 2016 at 5:43 said:

    Je comprends ce que tu veux dire…
    Il est difficile de trouver le juste milieu qui fera qu’un récit va  » émouvoir  » une personne et en laisser une autre  » froide « … C’est à mon avis le prorpre de tut récit licencieus, érorique,… Chacun ou chacune se plait à imaginer (et parfois à ressentir) ce qui est écrit…
    L’extrait publié est  » délicieusement coquin  » !

  2. Pingback: Initiation au libertinage – Julie Derussy – Chevau-Léger

  3. La question posée est intéressante, et la réponse délicate.
    Dans un roman ou une nouvelle, je vais avoir besoin de « croire » à ce qui est décrit, la véracité des personnages, de leur caractères, des relations qu’ils peuvent avoir entre eux, etc.
    Si le texte est érotique, j’ai besoin d’y croire de la même façon.

    Il y a des livres qu’on lit avec plaisir mais qui ne nous apportent pas grand chose.
    Un texte érotique qui ne m’apporterait pas une certaine excitation manquerait pour moi une partie de l’objectif.

  4. Pingback: On en parle… – Chevau-Léger

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