Antho-noire_2Je vous annonce aujourd’hui la parution d’un recueil auquel j’ai participé, Antho-Noire pour Nuits Chaudes. Le principe est simple : des récits érotiques baignés d’une atmosphère sombre, voire sanglante… Cette sulfureuse idée est née d’une petite maison d’édition délicieusement farfelue, La cabane à Mots. La couverture ne peut laisser indifférent, même si je la trouve, à vrai dire, plus loufoque que sombre ou érotique. Et le recueil comprend 14 nouvelles, avec, en bonus, un cadavre exquis écrit à 14 mains.

Participer à ce dernier récit fut une expérience particulière, intéressante mais également frustrante : il est difficile de voir une histoire progresser sans être tenté d’y mettre son grain de sel, ce que j’ai finalement fait en donnant le mot de la fin. Le résultat, quelque peu surréaliste, reflète chacun des auteurs…

Je n’ai pas encore lu toutes les nouvelles et ne peux donc vous en parler, mais je vous livre le début de la mienne, « L’idole maculée » :

Il m’est venu, l’autre nuit, une idée de récit. C’était un rêve, mais un rêve si précis, si vivant, si scabreux, que je pourrais facilement en tirer une nouvelle érotique. Il me suffirait de suivre les contours de ce rêve, et de m’y perdre pour mieux vous le transcrire.
Mais était-ce vraiment un rêve ? N’était-ce pas plutôt un cauchemar ? Quand je me suis réveillée, j’étais en sueur, mais aussi, je le confesse, moite de désir. Un peu honteuse, je l’avoue volontiers. Effrayée, même.
Il vaut mieux que je ne vous raconte pas cette histoire-là. Pourtant, ce serait si facile. Mes doigt courraient sur le clavier, et, d’un coup de baguette magique, le décor vous apparaîtrait.
Une grande salle, toute de pierre, éclairée seulement de flambeaux. Un décor gothique, théâtral, un donjon de roman noir. Vous êtes un peu perdu, d’abord, parmi la masse des hommes et des femmes présents. Un peu gêné. Il faut dire que les robes des dames sont si décolletées. Votre regard, sans le vouloir, glisse sur la poitrine de votre voisine. Il vous semble que, d’un instant à l’autre, ses seins vont jaillir de leur carcan de soie. Les hommes, eux, sont vêtus de collants si moulants que leur sexe se dessine à travers la finesse du tissu. Certains, vous le remarquez, affichent une érection marquée.
Et il règne une atmosphère lourde de désirs, désirs qui ne s’expriment, pour l’instant, qu’à travers des regards appuyés et des effleurements légers.

Vous pouvez commander l’anthologie ici, au prix de 13, 50 euros.

Antho-noire

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